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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 10:26

Devant les modifications navrantes d'over-blog, je me prépare à migrer ce blog vers une autre plate forme :

- export du blogue uniquement avec un compte premium ;

- publicités même si vous n'en voulez pas...

Je ferais disparaître les articles écrits ici au fil de leur transfert vers l'autre plate forme, ici :

http://tabitabi2.blogspot.fr/

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Published by chris
26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 23:00

 

 

De quelques conceptions sur le haïku relatées dans un entretien publié dans la lettre n°48 de Ploc.

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Published by chris - dans Théorie haïku
28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 20:32

si

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/b4/Uk-cyclone-Fran%C3%A7ais.PNG

 

 

Reste de chaleur -

Cette pesanteur sans fin,

toujours opprime

(début 10/2011)

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Published by chris - dans Haïku - 俳句 (FR)
24 août 2011 3 24 /08 /août /2011 12:33

 

 

ginko 2827

 

ginko 2830

 

ginko 2828

 

ginko 2833

 

Le dimanche 21 août, j'ai eu la chance d'assister à un Ginkô (promenade/excursion au cours de laquelle des haïkus sont composés puis sélectionnés en kûkai).

 

Le ginkô se déroulera à KOORIN (une ferme biologique à Soisy sur Ecole) dans une atmosphère conviviale franco-japonaise (une vingtaine de personnes réunies) et avec la présence de Madoka Mayuzumi.

 

A l'issue du repas les haïkus composés seront sélectionnés en kûkai*

 

 

Voici ma composition :

 

耕運機の轍の道に夏の蝶 (1点)

 

kou-unki no wadachi no michi ni natsu no chô

 

Sur le chemin

dans les traces du tracteur

un papillon d'été

 

 

 

* un haïku unique sera présenté.

 

 

PS : KOORIN, superbe ferme proposant des paniers de légumes et fruits (dommage qu'elle ne dispose pas de lieu de dépôt à Paris. Cependant, une partie de sa production est vendue chez Kioko). Une vidéo ici.

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Published by chris - dans Haïku - 俳句 (JP)
21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 16:01

Il y a quelques mois j'ai eu la surprise d'être sélectionné pour le (premier) concours de haïkus en japonais organisé par la Maison de la Culture du Japon à Paris .

 

Malgré quelques réticences, j'avais été encouragé à participer. Voici les trois compositions envoyées pour le concours :

 

長き夜やかのじょを抱きし欲しいまま
nagakiyo ya kanojo wo dakishi hoshii mama

 

La longue nuit -

Souhaitant la retenir

dans mes bras

 

***

 

街灯に蛍の如く雪わたる

gaitô ni hotaru no gotoku yuki wataru

 

Au lampadaire,

semblable aux lucioles,

la neige traverse

 

*****

 

方時雨軽く触れ合うパリのかさ

katashigure karuku fureau pari no kasa

 

Brève averse d'hiver -
Des parapluies à Paris
S'effleurent

 

 

Le résultat du concours se déroulera après celui d'expression en japonais. 419 compositions auront été présentées par les participants (3 au maximum par personnes). J'aurais eu l'immense plaisir de faire partie des finalistes.Ce fut une expérience formidable et la découverte d'oeuvres très intéressantes.

 

PS : Les résultats sont disponibles sur le site de la MCJP.

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Published by chris - dans Haïku - 俳句 (JP)
26 janvier 2011 3 26 /01 /janvier /2011 19:02

Ambassadrice de la culture japonaise en France (1), la poétesse Madoka Mayuzumi a dirigé de mai à juin 2010, un cours de haïku (une fois par semaine) en japonais à la Maison de la Culture du Japon à Paris.

 

Devant le succès de ce cours, l'activité sera poursuivie de septembre 2010 à mars 2011 avec un  "salon de haïku" en japonais, et - nouveauté - un cours avec traduction simultanée, "le haïku et la culture japonaise" (une fois par mois pour les deux).

 

 

Inscrit pour le cours en japonais, j'ai eu la chance de découvrir, avec une difficulté certaine (2) mais également un grand plaisir, le kukai nippon et la façon dont le haïku est ressenti à la source avec des participants de niveaux très variés.

 

Le cours aura également été l'occasion de découvrir le club de haïku japonais de la nihonjinkai.

 

Le lecteur intéressé pourra lire un compte rendu des cours, disponible sur la revue ploc (partie I et partie II). D'autre part, les compositions issues de ces séances sont présentes sur mon blog japonais.

 

 

 

 

(1) désignée par l’Agence nationale japonaise de la Culture pour 2010-2011.

(2) Il est nécessaire non seulement de comprendre suffisamment la langue, mais d'être habitué aux différentes formes d'écritures à la main des caractères, et d'avoir une écriture relativement rapide et claire. Pour ma part, cela constituera également un entraînement profitable.

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Published by chris - dans Théorie haïku
11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 18:59

haikus 2123 (2)

 

A la suite d'un concours, j'ai eu la chance d'être sélectionné parmis d'autres auteurs pour une exposition, " L'Art du Haïku - Un univers poétique parsemé de pétales ", se déroulant du 22 au 26 septembre 2010 dans les Salles Royales de l'Eglise de la Madeleine.

 

haikus 2125

 

Trente compositions francophones avaient été sélectionnées et présentées sur des panneaux de bois, illustrées par une photo.

 

haikus 2167

 

Deux cents compositions japonaises étaient également présentées sur des éventails dorés et calligraphiése  par des artisans de Kyoto. Une plaquette sous chaque composition comportait le texte japonais (en caractères d'imprimerie, leur lecture étant plus aisée) et une traduction en français.

 

haikus 2195

 

Lors du vernissage, les compositions françaises et certaines compositions japonaises furent lues par un comédien.

 

Au final, les objets, agréables à regarder, mettaient en valeur les compositions poétiques.

 

haikus 2171

 

Quelques regrets toutefois : d'une part, la transcription française des poèmes japonais, était sans doute plus littérale que poétique. D'autre part, l'interprétation du comédien ne s'accordait pas aux haïkus (celle-ci aurait sans doute mieux mis en valeur une poésie franco-française).

 

Lien vers l'album.

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Published by chris - dans général
8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 21:59

La semaine à Paris

- Journal illustré hebdomadaire paraissant le vendredi -

 Ce qui se verra, s'entendra, se fera à Paris

du vendredi 24 Juin au vendredi 30 Juin 1927

 

 

***Chez Crès (dans une édition d'ailleurs charmante) Les Haïkaï de Kikakou,« texte et commentaires japonais traduits pour la première fois par Kuni Matsuo et Steiniber-Oberlin. Si vous ne gouttez point cela, c'est que toute,une part de la  poésie et d'ironie vous échappe. C'est un livre délicieux (dans le bon sens du mot). Et c'est un véritable événement littéraire (que cette première traduction!— K

 

 

 

Notes biblographiques :

- la revue France-Japon fondée par Bernard et Kuni Matsuo en 1934 ;

- Haikai de Bashô et de ses disciples - Kuni Matsuo et Steiniber-Oberlin, Paris, Institut international de coopération intellectuelle, 1936

- Les Haikai de Kikakou, Paris, Les éditions G. Grès, 1927 

- Drames d'amour. traduits du japonais par kuni matsuo et e. steinilber-oberlin Stock, le Cabinet Cosmopolite, 1929. (1929)

- Les Notes de l'Oreiller, Librairie Stock, Paris, 1928. le cabinet cosmopolite

 

Une analyse de l'ouvrage dans "Persée: portail de revues en sciencess humaines et sociales" par E. AUBOUIN.

 

Maj/update = 14/08/2010

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Published by chris - dans Théorie haïku
30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 13:46

Miyazawa Kenji

Kenji Miyazawa (1896-1933), poète et auteur de littérature pour enfants fut un homme ouvert sur son temps et curieux de tout, notamment de l'espéranto. Son oeuvre ne rencontrera la reconnaissance du public qu'après sa disparition (1). En France, il est principalement connu pour ses romans (dont le "Train de nuit dans la voie lactée").

 

Il m'apparaissait dommage de ne pas vous présenter son poème le plus connu "Ame ni mo makezu" (lequel ne bénéficie pas de traduction francophone, même sur wikipédia à l'heure actuelle ) avec une traduction personnelle.

 

De fait la traduction en poésie peut emprunter de nombreux chemins - il n'existe ainsi pas une seule version possible d'un texte Dans le cas de poésie libre japonaise du début du vingtième siècle (années 20-30), il n'est pas certain que les auteurs utilisaient la notion d'espace comme en occident (saut de ligne, strophes...) et jouaient avec. Le texte japonais forme un corps. Les pauses (ou espaces) sont implicites et à contenues à l'intérieur de l'oeuvre.

 

Kenji Miyazawa utilisait des termes modernes pour l'époque, jouait avec les caractères par l'utilisation intégrale de katakanas dans le poème moderne semble-t-il (les kanjis auraient été introduits ensuite pour faciliter la lecture du texte).

 

La version japonaise et sa transcription sont tirées de aozora et wikipédia en anglais.

 

雨ニモマケズ
風ニモマケズ
雪ニモ夏ノ暑サニモマケヌ
丈夫ナカラダヲモチ
慾ハナク
決シテ瞋ラズ
イツモシヅカニワラッテヰル
一日ニ玄米四合ト
味噌ト少シノ野菜ヲタベ
アラユルコトヲ
ジブンヲカンジョウニ入レズニ
ヨクミキキシワカリ
ソシテワスレズ
野原ノ松ノ林ノ蔭ノ
小サナ萓ブキノ小屋ニヰテ
東ニ病気ノコドモアレバ
行ッテ看病シテヤリ
西ニツカレタ母アレバ
行ッテソノ稲ノ朿ヲ負ヒ
南ニ死ニサウナ人アレバ
行ッテコハガラナクテモイヽトイヒ
北ニケンクヮヤソショウガアレバ
ツマラナイカラヤメロトイヒ
ヒドリノトキハナミダヲナガシ
サムサノナツハオロオロアルキ
ミンナニデクノボートヨバレ
ホメラレモセズ
クニモサレズ
サウイフモノニ
ワタシハナリタイ

ame ni mo makezu
kaze ni mo makezu
yuki ni mo natsu no atsusa ni mo makenu
jōbu na karada wo mochi
yoku wa naku
kesshite ikarazu
itsu mo shizuka ni waratte iru
ichi nichi ni genmai yon gō to
miso to sukoshi no yasai wo tabe
arayuru koto wo
jibun wo kanjō ni irezu ni
yoku mikiki shi wakari
soshite wasurezu
nohara no matsu no hayashi no kage no
chiisa na kayabuki no koya ni ite
higashi ni byōki no kodomo areba
itte kanbyō shite yari
nishi ni tsukareta haha areba
itte sono ine no taba wo oi
minami ni shinisō na hito areba
itte kowagaranakute mo ii to ii
kita ni kenka ya soshō ga areba
tsumaranai kara yamero to ii
hideri no toki wa namida wo nagashi
samusa no natsu wa oro-oro aruki
minna ni deku-no-bō to yobare
homerare mo sezu
ku ni mo sarezu
sō iu mono ni
watashi wa naritai

 

*****

 

Ne pas céder face à la pluie

Ne pas céder face au vent

Ne pas céder non plus face à la neige ou à la chaleur de l’été

Avec un corps solide

Sans avidité

Sans perdre son tempérament

Cultivant une joie tranquille

Chaque jour quatre bols de riz complet

Du miso et un peu de légumes à manger

Dans toutes les choses

Sans y mettre ses émotions

Voir, écouter et comprendre

Et sans oublier

Dans l’ombre des bois de pin des champs

Vivre dans une cabane au toit de chaume

S’il y a un enfant malade à l’Est

Y aller et le veiller

S’il y a une mère fatiguée à l’Ouest

Y aller et porter sa gerbe de riz

S’il y a quelqu’un proche de la mort au Sud

Y aller et lui dire qu’il n’y a pas besoin d’être effrayé

S’il y a une dispute ou un litige au Nord

Leur dire de ne pas perdre leur temps en actes inutile

En cas de sécheresse, verser ses larmes de sympathie

Lors d’un été froid, errer bouleversé

Appelé un bon à rien par tout le monde

Sans être complimenté

Ni rendu responsable

Une telle personne

Je voudrais devenir

 

  *****

 

L'insertion d'écarts de lignes serait déjà une interprétation du poème, mais voici ce que cela peut donner :

 

Ne pas céder face à la pluie

Ne pas céder face au vent

Ne pas céder non plus face à la neige ou à la chaleur de l’été

 

Avec un corps solide

Sans avidité

Sans perdre son tempérament

Cultivant une joie tranquille

 

Chaque jour quatre bols de riz complet

Du miso et un peu de légumes à manger

 

Dans toutes les choses

Sans y mettre ses émotions

Voir, écouter et comprendre

Et sans oublier

 

Dans l’ombre des bois de pin des champs

Vivre dans une cabane au toit de chaume

 

S’il y a un enfant malade à l’Est

Y aller et le veiller

S’il y a une mère fatiguée à l’Ouest

Y aller et porter sa gerbe de riz

S’il y a quelqu’un proche de la mort au Sud

Y aller et lui dire qu’il n’y a pas besoin d’être effrayé

S’il y a une dispute ou un litige au Nord

Leur dire de ne pas perdre leur temps en actes inutile

 

En cas de sécheresse, verser ses larmes de sympathie

Lors d’un été froid, errer bouleversé

 

Appelé un bon à rien par tout le monde

Sans être complimenté

Ni rendu responsable

 

Une telle personne

Je voudrais devenir

 

D'autres recompositions sont possibles, mais qu'importe, relisons le texte pour s'imprégner de sa poésie...

 

 

Quelques liens :

- Shunkin: le site de référence sur la littérature japonaise ;

- les oeuvres de l'auteur disponibles sur aozora en japonais (tombées dans le domaine public);

- un article du blog chichinpuipui sur les fruits du Gingko, un ouvrage de l'auteur.

 

(1) son oeuvre fut en grande partie publiée à titre posthume. En matière de poésie, seuls deux de ses textes furent ainsi publiés de son vivant. Le présent "ame ni mo makezu" fut retrouvé dans un carnet d'une de ses malles.

 

Ma/update : 03/08/2010; 17/01/2011

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Published by chris - dans Poésie - 詩
28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 23:01
Nous avons petit à petit dévoilé certains kigos dans la revue Ploc (des kigos universels et des kigos adaptables à nos régions). Cette année du tigre (虎 "tora") en Asie est l'occasion de présenter  "ame ga tora"(雨が虎), littéralement "la pluie du tigre", une expression de saison appartenant à une catégorie de kigos inadaptables pour leur forte connotation culturelle.

Cette mise en lumière d'une expression "très japonaise" offre l'occasion de voir ce que pourraient devenir des kigos francophones similaires.

La "pluie du tigre" tombe le 28 mai dans l'ancien calendrier  luni-solaire nippon, ce qui correspondrait au 4 juillet selon le calendrier grégorien, rendant de fait son utilisation relativement limitée. La probababilité de pleuvoir au début de juillet est cependant élevée, dans un rapport de 2/3 (nous sommes en pleine saison des pluies au Japon - juin & juillet) [1].

Cette expression fait référence à une courtisane "Tora gozen", née à Oiso, dont l'histoire est relatée dans le "Dit des Soga" ("soga monogatari"), inspiré de faits réels de l'époque de Kamakura. Tora Gozen aimait "soga no sukenari Juro", lequel fut malheureusement tué par les gardes de "Kudo Suketsune" - dont il avait provoqué la mort.

Tora aurait pleuré si fort la disparition de son amant que ses larmes furent changées en pluie (d'un point de vue métaphorique, probablement).  Depuis, les gens d'Oiso surnommeraient une pluie à grosses gouttes "les larmes de tora".

Le nom de "Tora" proviendrait selon la légende, du moment de la naissance de la dame (année du tigre, mois du tigre, heure du tigre).

Après la mort de de son amant, elle serait devenue none et retournée dans sa ville de naissance.

Ainsi, la "pluie du tigre" ou "pluie de Dame Tora", est devenue un kigo à part entière, porteur d'une forte charge culturelle et émotionnelle en ce qu'il évoque les larmes des femmes séparées de leur bien-aimé.
 



人知らぬ月日の立つや虎が雨
hito shiranu tsukihi no tatsu ya tora ga ame

L'Homme ignorant
du temps qui passe -
Pluie de Dame Tora
*

* rappel: tora signifie tigre en japonais


(赤尾恵以 Akao ei) [2]

Traduction :
Ce kigo pourrait se traduire par "pluie du tigre", "pluie de Tora" ou "pluie de Dame Tora".

Variante:
虎が涙雨: les larmes de pluie du tigre.

Sources:
- Daruma Museum Gallery ;
- article de Tanaka Yuko dans la revue Persée ;
- saijiki de poche de Kodakawa - tome de l'été.

Estampe d'Hiroshige évoquant les larmes de Tora :
Ici.

[1] Merci à Hidenori Hiruta pour ses précisions. Thank to mister Hidenori Hiruta for his informations.
[2] Saijiki de Kadokawa
Maj/Update : 02/03/2010 ; 06/03/2010; 02/04/2010; 02/05/2010
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Published by chris - dans Théorie haïku